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Bulletin du Comité du maintien du certificat


À compter du 13 décembre 2019, toutes les ressources et tous les renseignements offerts par la SCO en matière de DPC et de formation seront réunis sur la page du Carrefour de ressources sur la pratique : www.cosprc.ca/fr/


Le Programme de maintien du certificat (MDC) du Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada est un programme de développement professionnel continu fondé sur la preuve, créé pour appuyer, améliorer et promouvoir les activités de développement professionnel continu (DPC) des participants au Programme de maintien du certificat, y compris la Société canadienne d’ophtalmologie (SCO).

La SCO peut vous aider à atteindre vos objectifs de développement professionnel continu; découvrez les différentes façons d’obtenir des crédits DPC ou de demander des crédits de DPC.

Numéro de printemps 2016Obtention et consignation de crédits MDC en ophtalmologie – Des occasions de poursuivre votre apprentissage


Numéro de printemps 2017 (version html)

« Une journée dans la vie d’un ophtalmologiste » – Comment les ophtalmologistes appliquent les rôles de CanMEDS dans leur pratique quotidienne

Il n’est que 8 h 40 et déjà, la clinique du Dr Jones est en pleine effervescence. La salle d’attente est bondée et le personnel s’affaire à trier les patients, à répondre au téléphone et à préparer la salle des interventions mineures.

L’un des premiers patients reçus par le Dr Jones souffre d’une importante distorsion de la vision depuis quelques jours. Après lui avoir fait subir un examen et passer quelques tests, le Dr Jones lui explique ce qu’est la dégénérescence maculaire de type humide et lui présente les différentes options de traitement.1

Entre deux patients, le Dr Jones retourne l’appel d’un pharmacien local qui se questionnait sur l’interaction possible d’un médicament avec la médication d’un patient pour traiter le glaucome. Il répond également à un médecin de famille du quartier qui s’interroge sur les pertes de visions épisodiques et les maux de tête récurrents d’un de ses patients, ainsi que sur sa douleur aux hanches lorsqu’il marche. Ils discutent de la possibilité qu’il s’agisse de la maladie de Horton, des moyens de s’en assurer et des possibilités de traitement.2

Un patient qui était venu la semaine précédente pour une maladie rétinienne rare revient ce matin en compagnie de son épouse pour une visite de suivi. Le Dr Jones lui avait demandé de revenir dans une semaine pour lui laisser le temps de consulter la documentation sur cette affection rare et pour vérifier si le patient serait admissible à une étude clinique dont lui et son épouse avaient entendu parler dans les médias.3

Une résidente en ophtalmologie de troisième année passe la semaine avec le Dr Jones, en clinique et en salle d’opération, pour voir le fonctionnement de son cabinet communautaire offrant des services complets en ophtalmologie. Après son évaluation initiale, le Dr Jones prend le temps de revoir avec elle les problèmes des patients et les soins appropriés.4

La matinée passe très vite pour le Dr Jones, qui rencontre des patients aux besoins divers. Il mange ensuite son repas sur le pouce avant de se rendre à l’hôpital sur l’heure du dîner. Le Dr Jones préside le comité de l’assurance de la qualité de son cabinet et ce midi, les présidents de l’assurance de la qualité de toutes les installations de sa région sanitaire doivent prendre part à une téléréunion.5

Il passe le début de l’après-midi à effectuer des interventions chirurgicales mineures et à remplir des documents, notamment pour diriger vers des spécialités secondaires certains patients vus à la clinique en avant-midi. Il remplit également des formulaires d’assurance pour un patient qui a récemment connu une importante perte d’acuité visuelle et qui présente une demande de prestations d’invalidité de longue durée. Sa demande initiale ayant été rejetée, le Dr Jones doit fournir des pièces justificatives pour prouver la gravité de son état. Entre temps, il a dirigé son patient vers la clinique locale de basse vision et l’INCA pour l’aider à s’adapter à sa nouvelle situation.6

Un groupe d’ophtalmologistes de la région sanitaire ont formé un club de lecture et se réunissent une fois par mois. Ce soir, c’est au tour du Dr Jones de présenter les articles soumis pour publication. Il prend donc quelques minutes pour revoir ses notes une fois de plus.7

Après avoir vu ses derniers patients de l’après-midi, le Dr Jones prend quelques instants pour aller courir dans le parc afin de faire le vide avant la rencontre du club de lecture. Il se joint à quelques collègues médecins, infirmiers et ambulanciers qui ont formé un club de course amical et qui se rencontrent tous les mercredis à cette heure. C’est une excellente façon de décompresser, de faire de l’exercice et d’évacuer une partie du stress de la journée.8

Les rôles de CanMEDS illustrés dans cette histoire

  1. Communicateur : « le Dr Jones lui explique ce qu’est la dégénérescence maculaire de type humide et lui présente les différentes options de traitement. » – En tant que communicateurs, les médecins développent des relations professionnelles avec le patient et sa famille, ce qui permet l’échange d’informations essentielles à la prestation de soins de qualité.

  2. Collaborateur : « Il répond également à un médecin de famille du quartier qui s’interroge sur les pertes de visions épisodiques et les maux de tête récurrents d’un de ses patients, ainsi que sur sa douleur aux hanches lorsqu’il marche. Ils discutent de la possibilité qu’il s’agisse de la maladie de Horton, des solutions pour s’en assurer et des possibilités de traitement. » – En tant que collaborateurs, les médecins travaillent efficacement avec d’autres professionnels de la santé pour prodiguer des soins sécuritaires et de grande qualité centrés sur les besoins du patient.

  3. Expert médical : « Le Dr Jones lui avait demandé de revenir dans une semaine pour lui laisser le temps de consulter la documentation sur cette affection rare et pour vérifier si le patient serait admissible à une étude clinique dont lui et son épouse avaient entendu parler dans les médias. » – En tant qu’experts médicaux, les médecins assument tous les rôles CanMEDS et s’appuient sur leur savoir médical, leurs compétences cliniques et leurs attitudes professionnelles pour dispenser des soins sécuritaires et de grande qualité centrés sur les besoins du patient. Le rôle d’expert médical constitue l’élément central de l’activité des médecins et s’appuie sur l’ensemble des compétences comprises dans les rôles CanMEDS transversaux (communicateur, collaborateur, leader, promoteur de la santé, érudit et professionnel).

  4. Érudit : « Une résidente en ophtalmologie de troisième année passe la semaine avec le Dr Jones, en clinique et en salle d’opération, pour voir le fonctionnement de son cabinet communautaire offrant des services complets en ophtalmologie. Après son évaluation initiale, le Dr Jones prend le temps de revoir avec elle les problèmes des patients et les soins appropriés. » – En tant qu’érudits, les médecins font preuve d’un engagement constant envers l’excellence dans la pratique médicale par un processus de formation continue, en enseignant à des tiers, en évaluant les données probantes et en contribuant à l’avancement de la science. Le médecin contribue à l’application, à la diffusion, à la création et à l’essor de connaissances et de pratiques nouvelles dans le domaine de la santé et des soins de santé.

  5. Leader : « Le Dr Jones préside le comité de l’assurance de la qualité de son cabinet et ce midi, les présidents de l’assurance de la qualité de toutes les installations de sa région sanitaire doivent prendre part à une téléréunion. » – En tant que leaders, les médecins veillent à assurer l’excellence des soins, à titre de cliniciens, d’administrateurs, d’érudits ou d’enseignants et contribuent ainsi, avec d’autres intervenants, à l’évolution d’un système de santé de grande qualité. Le rôle de leader du référentiel CanMEDS décrit l’intervention du médecin dans la prise de décision partagée quant au fonctionnement et à l’évolution continue du système de soins de santé.

  6. Promoteur de la santé : « Sa demande initiale ayant été rejetée, le Dr Jones doit fournir des pièces justificatives pour prouver la gravité de son état. De plus, il a dirigé son patient vers la clinique locale de basse vision et l’INCA pour l’aider à s’adapter à sa nouvelle situation. » – En tant que promoteurs de la santé, les médecins mettent à profit leur expertise et leur influence en œuvrant avec des collectivités ou des populations de patients en vue d’améliorer leur santé. Ils collaborent avec ceux qu’ils servent afin d’établir et de comprendre leurs besoins, d’être si nécessaire leur porte-parole, et de soutenir l’allocation des ressources permettant d’engendrer des changements.

  7. Érudit : « Un groupe d’ophtalmologistes de la région sanitaire ont formé un club de lecture et se réunissent une fois par mois. Ce soir, c’est au tour du Dr Jones de présenter les articles soumis pour publication. Il prend donc quelques minutes pour revoir ses notes une fois de plus. »

  8. Professionnel : « Il se joint à quelques collègues médecins, infirmiers et ambulanciers qui ont formé un club de course amical et qui se rencontrent tous les mercredis à cette heure. C’est une excellente façon de décompresser, de faire de l’exercice et d’évacuer une partie du stress de la journée. » – En tant que professionnels, les médecins doivent assurer la santé et le mieux-être des patients individuels et de la société grâce à la pratique respectueuse de l’éthique, et doivent adopter des normes personnelles de comportement rigoureuses tout en étant redevables envers la profession et la société. De plus, les médecins contribuent à l’autoréglementation de la profession et voient au maintien de leur propre santé. Le professionnalisme des médecins constitue la base du contrat social entre la société et la profession médicale. En retour, la société reconnaît aux médecins le privilège de l’autoréglementation de leur profession, pourvu qu’ils restent redevables envers la société, la profession et eux-mêmes.

Conclusion

Ce court récit illustre quelques-uns des nombreux « chapeaux » que les ophtalmologistes peuvent être appelés à porter au cours d’une journée. Les nombreuses aptitudes et compétences requises pour bien réussir comme médecin et chirurgien de l’œil sont représentées dans le Référentiel de compétences CanMEDS 2015 pour les médecins élaboré par le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada (CRMCC).

Comme vous pouvez le constater, le référentiel ne fait que refléter et officialiser les compétences, les attributs et les caractéristiques nécessaires pour prodiguer des soins de grande qualité à nos patients. Ce référentiel est actuellement utilisé pour structurer les programmes de formation à l’intention des médecins résidents en ophtalmologie de partout au pays, et pour aider à évaluer leur formation en fonction des compétences. En outre, la SCO utilise ce référentiel pour l’aider à élaborer, à évaluer et à étoffer les programmes de développement professionnel continu (DPC) offerts à ses membres.

Le CRMCC a entamé l’élaboration d’un programme de DPC basé sur les compétences pour toutes les spécialités et la SCO est au premier rang pour l’aider à en façonner le contenu. Le conseil sur le DPC de la SCO évalue activement si les ophtalmologistes du Canada ont accès à un nombre suffisant de possibilités de formation continue, pour tous les rôles définis dans le référentiel CanMEDS. Le conseil examinera ensuite les solutions possibles pour combler les lacunes qu’il aura cernées.

Pour de plus amples renseignements sur le Référentiel de compétences CanMEDS 2015 pour les médecins, rendez-vous sur le site : http://canmeds.royalcollege.ca/

Pour plus de renseignements sur les opportunités de développement professionnel continu, communiquez avec :

Cheryl Ripley
[email protected]
Tél : 613.729.6779 poste 223